Jeudi 16 mai 2024, alors qu’ils rencontrent les élèves de l’école de Dirinon, les jeunes Indiens accusent un peu le coup. Ils ont froid et sont fatigués. On peut les comprendre. Ils viennent à peine de débarquer de l’aéroport de Guipavas, terminus d’un vol de douze heures et d’un voyage de 20 heures. La veille, ils ont en effet quitté Bangalore, leur ville de dix millions d’habitants située au sud de l’Inde.

Après ce long périple, leur restera-t-il des jambes pour jouer au foot ? Ce vendredi, un entraînement commun avec leurs homologues Malgaches et Mauriciens qui, comme eux, viennent de très loin, devait donner de premiers éléments de réponse.

Un club en plein boom

Mais, comment fait-on venir une équipe indienne à Dirinon ? Vice-président du tournoi, Jean-François Kerdraon nous en dit davantage : « On souhaite toujours attirer de nouveaux pays. Là, c’est une proposition qui nous a été faite. Alexis Jubert est le P-DG de la société GPG Granit qui est implantée à Rennes. Il s’agit d’un grossiste en pierres tombales dont les produits sont travaillés dans des usines en Inde. Alexis Jubert a aussi de la famille à Irvillac et connaît le tournoi de Dirinon. Il nous a proposés, via son réseau, de faire venir une équipe indienne sur le tournoi ».

C’est ainsi que douze enfants et quatre adultes du BGF Sporting Club (Bengaluru Gaming Federation) sont arrivés dans le Finistère. Ils sont hébergés dans des familles de la Roche-Maurice. L’histoire de cette association a tout d’une success story. « Le club n’a que deux années d’existence. Nous avons démarré avec dix enfants. Aujourd’hui, ils sont 160 au sein de l’école de foot », explique l’un des encadrants.