Familles d’accueil ou hôtel
« L’année dernière Denis Le Saint, le président du Stade Brestois , avait dû prendre un temps fou pour intervenir auprès de l’ambassade car une équipe sénégalaise galérait pour faire venir ses joueurs », ajoute Le Flu.
Pour traverser le globe, à chacun sa méthode : un car jusqu’à Dirinon les Roumains mettrons trois jours à l’aller et autant au retour, celui des Ukrainiens devra faire plusieurs haltes pour récupérer les joueurs. Les Malgaches eux, sont au cœur d’un périple d’un mois et demi hors de chez eux, sont accueillis comme traditionnellement par une association locale qui les amènera acheter des chaussures à leur arrivée. Et tout cela à un prix : « si tu veux un tournoi international, c’est toi qui financièrement toute la logistique » prévient le président du Festival d’Armor.
« On finance la venue des grosses têtes d’affiche, qui ne sont exigeants mais viennent si ça leur coûte zéro, relance Kerdaon. Et on participe aussi ici et là pour des billets de train, d’avion, de l’essence. Nous, on l’accepte car on a besoin de tout le monde pour que ce soit une belle fête. » Et pour que les jeunes en profitent pleinement, il leur faut un toit au-dessus de leur tête : à Dirinon, comme c’est aussi le cas au Mondial Pupilles de Plomelin, l’hébergement se fait en famille d’accueil. « Beaucoup de clubs locaux du Nord-Finistère s’y engagent, c’est le deal. Et ce n’est pas vécu comme une contrainte, c’est de bon cœur. »
A Plougonvelin est différente. « Les joueurs accueillis sont en U17, presque en structure professionnelles, donc on les héberge dans des résidences hôtelières. On les attire avec une certaine qualité d’hébergement. C’est une charge très lourde entre le transport et l’hébergement, c’est ce qui coûte le plus cher au tournoi. Mais après 40 ans, on a les reins solides », rassure Loic Le Flu. A en croire leur longévité (le TID organise sa 29è édition), les deux méthodes fonctionnent. Le tout saupoudré de près de 500 bénévoles au total sur le week-end en Nord Finistère , qui y sont pour quelque chose dans l’éclosion des Griezmann, Pavard, Coman ou autre Ousmane Dembélé et Luis Figo passera dans leur salon ou devant leurs yeux.