LE TOURNOI DE DIRINON PERMET AUX FOOTBALLEUSES D’AFFRONTER UNIQUEMENT DES FILLES. UNE PLUS VALUE DANS LEUR APPRENTISSAGE.
S’il y a de nombreux gros tournois en France pour les garçons, ceux qui proposent des compétitions spécifiques filles sont beaucoup plus rares et quasiment tous dans l’Ouest. Pourtant, à interroger les responsables techniques des différentes équipes féminines engagées, le fait de jouer contre des filles n’est pas anodin dans le développement de la joueuse, d’un point de vue personnel comme sportif. « Qu’est-ce qu’on vient chercher sur un tournoi comme celui-là ? Une aventure humaine, répond spontanément le responsable technique des féminines du HAC, Maxime Di Liberto. On a des jeunes filles qui sont issues de divers milieux sociaux, certaines ne partent jamais en vacances. Ça leur permet pendant deux trois jours de sortir de leur quotidien, de s’évader. Le fait d’être à deux en famille d’accueil, de participer aux tâches, de s’ouvrir au monde en arrivant chez des gens qui n’ont pas la même manière de vivre… Il faut s’adapter ».
Se confronter aux meilleures
« Et puis après les volets social et pédagogique, il y a bien sûr le niveau sportif, poursuit Maxime Di Liberto. On a le gratin du foot féminin ici, quand on voit l’Olympique Lyonnais, le PSG contre qui on vient de faire match nul. Se retrouver contre des filles c’est important parce qu’à 12/13 ans, les garçons frappent plus fort, courent plus vite donc ça peut mettre des joueuses en difficulté. Face à des filles, elles vont rencontrer les mêmes problématiques mais quelques fois avec un peu moins de vitesse. Elles vont donc avoir le temps pour analyser les situations ».